21 heures lundi. La fermeture du CIPALL(Centre d'Intervention des Pompiers de l'aglomeration de Liens et Liévin) a été votée par 53 voix pour, 31 contre et 9 abstentions.
Après quelques débats et un vote à bulletins secrets,
le sort des sapeurs-pompiers communautaires a été scellé vers 21 heures
lundi. La fermeture du CIPALL a été votée par 53 voix pour, 31 contre et
9 abstentions.
Tandis que Sylvain Robert essuyait des insultes à
la sortie de la salle, beaucoup de pompiers communautaires essuyaient
de grosses larmes.
PHOTO SEVERINE COURBE
Ce n’est pas seulement le début de canicule qui a
fait grimper la température dans la salle des assemblées
communautaires, lundi à Lens. La tension et le public en masse y étaient
pour beaucoup. Après les treize premiers points à l’ordre du jour, le
quatorzième était attendu de pied ferme. « Le contexte économique a
changé depuis la création du centre d’intervention des sapeurs-pompiers
de l’agglomération Lens- Liévin (CIPALL), introduisait le vice-président en charge du dossier, Michel Bouchez. Il
y a eu de nombreuses réunions de réflexion et des contacts ont été pris
avec les maires concernés et les chefs de corps. Nous avions à cœur de
veiller à ce que la situation des pompiers volontaires soit préservée et
nous avons eu la confirmation samedi : le SDIS pourra réintégrer tous
ceux qui le souhaitent dans ses casernes dans les conditions les plus
humaines possible. Et cela ne changera rien pour la population. » Rires dans la salle ; rappel à l’ordre du président…
Daniel Top, maire de Meurchin (qui a un centre de première intervention) a dit l’importance de « défendre un service de proximité ». Et de rappeler que les chefs de corps ont « des propositions pertinentes pour améliorer le fonctionnement du CIPALL ». Avant de donner la liste des élus communautaires communistes qui s’opposaient à la fermeture de ce service.
Arnaud Sanchez, indépendant, suggérait lui de réaliser « une économie de 780 000 € sur les indemnités annuelles des élus
» afin de préserver le CIPALL. Applaudissements soutenus. Nouveau
rappel à l’ordre de Sylvain Robert. Les élus du Front national
dénonçaient « une décision prise à la bougie » et « une politique du fait accompli
» et s’opposaient unanimement à cette décision. Jean-François Caron,
maire de Loos-en-Gohelle, a détaillé la position compliquée dans
laquelle il se trouvait. Après le vote d’une motion de soutien à son CPI
il y a quelques jours, la municipalité loossoise reconnaît « qu’il faut faire des économies ». « J’appartiens
au groupe majoritaire et je soutiens l’équipe mais je suis aussi
porteur d’un point de vue et je ne peux pas être favorable à cette
délibération. Les élus loossois s’abstiendront. »
François Lemaire, pour le groupe socialiste, a simplement dit qu’il « comprenait
que la décision puisse être mal vécue par les pompiers et les élus qui
défendent leurs sapeurs-pompiers mais il n’y a pas d’autre solution
possible dans ce contexte budgétaire ». Pour le groupe des
Républicains, Jean-Marie Alexandre a précisé que le maire de Mazingarbe
étant concerné, ils s’abstiendraient.
Le vote s’est ensuite fait à bulletins pas si secrets, les élus
communistes et frontistes ayant brandi leur bulletin « contre » à
l’appel de leurs noms, sous les applaudissements du public. Puis le
couperet est tombé : le CIPALL disparaîtra le 31 décembre.
Les élus majoritaires ont été hués et Sylvain Robert a essuyé des
insultes en sortant de la salle. Les pompiers, eux, essuyaient de
grosses larmes. C’est maintenant au comité de suivi paritaire de veiller
au bon déroulement de la suite. Et aux pompiers de décider s’ils
intègrent une caserne du Département… ou s’ils rendent le casque et les
gants.
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