le pompier filmait ses collègues féminines sous la douche
Montigny-lès-Cormeilles. L’ancien adjoint de la
caserne de pompiers filmait ses collègues féminines sous la douche et
téléchargeait des images pédophiles. Il a été condamné à 18 mois de
prison avec sursis .
Il avait installé en 2013 des mini-caméras pour filmer en douce les
femmes de la caserne sous la douche. L’ex-adjoint du centre de secours
de Montigny-lès-Cormeilles, aujourd’hui rétrogradé, a été condamné à 18
mois de prison avec sursis vendredi soir par le tribunal correctionnel
de Pontoise.
Un sursis assorti d’une mise à l’épreuve de trois ans, durée pendant
laquelle il devra suivre des soins psychologiques et indemniser ses
trois victimes parties civiles à hauteur de 800 € chacune, trois
pompiers féminines filmées par le prévenu à leur insu.
C’est l’une d’elles, caporal-chef, qui avait repéré le petit trou
pratiqué dans l’étiquette d’un casier cadenassé par lequel passait
l’objectif de la mini-caméra. Elle porte plainte le 8 avril. Il se rend le lendemain au commissariat d’Herblay pour tout
reconnaître et est placé en garde à vue. Il eu le temps
d’enlever son dispositif mais deux caméras miniatures ont été
découvertes en perquisition. Le premier, de la taille d’une clé USB,
acheté 15 € dans ce but précis, la seconde plus sophistiquée, qui
détecte les mouvements.
L’expertises de ses fichiers informatiques a révélé qu’il
téléchargeait aussi des images pédophiles. Cela, tous les deux
jours, depuis peut-être six ans, pour se masturber. « Ce sont des viols
d’enfants », précise la présidente, Marie-Claire Maier.
Une libido en berne et un burn-out professionnel, ce sont les
explications fournies par le prévenu. « Cela me redonne de la vivacité
», ajoute-t-il, affirmant supprimer aussitôt après visionnage les films
des douches qui ne comptait selon lui aucune image de collègues nues.
Devant le tribunal, il a entièrement reconnu les faits : « Je sais le
mal que j’ai fait. »
Mais les blessures ne sont pas refermées. À la barre, les mots de la
caporal-chef restent bloqués. « Je ne pensais pas que cela allait autant
remonter », dit-elle avant d’exprimer un regret : « Au début, nous
n’avons pas été très soutenues par notre hiérarchie. » « Nous nous
sommes senties trahies, nous avions confiance en lui », ajoute sa
collègue.
Le conseil de discipline lui a retiré quatre échelons. « La constitution de
partie civile du Sdis avait été rejetée et nous n’avions pas
connaissance de ces images, confie ce samedi le colonel Delannoy, qui
dirige le Sdis 95. Dès lundi nous contactons notre avocat pour
déterminer si le statut d’agent public est compatible avec la
condamnation. »
L’officier a échappé à la prison ferme. La procureur, évoquant « un
métier d’engagement qui impose de respecter des valeurs », avait requis 1 an
ferme et six mois avec sursis. Mais il n’évite pas l’inscription au
casier judiciaire et au Figais (le fichier des auteurs d’infractions
sexuelles).
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