24 juillet 2014

La Madeleine: les pompiers volontaires seront-ils obligés un jour de quitter la ville?

Vingt-six volontaires, environ mille interventions par an, et une peur ancienne qui se fait de plus en plus lancinante : voir fermer le centre de secours, pour rejoindre les pompiers professionnels de Marcq-en-Barœul et leur caserne flambant neuve. Le premier discours du nouveau président du SDIS Patrick Kanner a bien mis l’accent sur la mutualisation. Mais la menace est-elle réelle ?
« Pas du tout, répond le service communication de Patrick Kanner. Aucune annonce de fermeture n’est prévue : on en est encore à définir les grands enjeux. » Comme, à ses yeux, il n’y avait rien à dire, le nouveau président du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours, qui gère les pompiers, volontaires et professionnels, du département) ne nous a pas rappelés. Le 10 juillet, Patrick Kanner, président du conseil général du Nord, à la tête du SDIS depuis les dernières municipales, a donc donné les grandes orientations lors du conseil d’administration d’installation. Il nous a envoyé une copie de son discours. Il y est beaucoup question de mutualisation (avec le Pas-de-Calais, mais pas seulement), de faire des économies, avec une priorité : la sécurité des Nordistes.
La Madeleine a-t-elle du souci à se faire ? Sous le beffroi, on botte en touche : « La mairie ne souhaite pas s’exprimer sur la question du centre de secours. »
La crainte de fermeture est d’abord un bruit de couloir, de caserne. Quelques éléments ont semé davantage le trouble : un nouveau bâtiment, depuis l’été 2012, pour la centaine de pompiers de Marcq, à 3 km de la célèbre tour de la rue Jeanne-Maillotte qui servait au séchage des tuyaux quand ceux-ci étaient encore en tissu. Le chef de centre vient de prendre sa retraite : le SDIS est en train de lui chercher un remplaçant, un pompier volontaire lui aussi.
Les fermetures de centres de secours gérés par des pompiers volontaires s’accompagnent de leur reclassement, dans des centres gérés par des professionnels. Ces dernières années, il y a eu Jeanlain, dans le Valenciennois ; mais aussi, plus proche de nous, et plus spectaculaire, le regroupement de cinq centres de secours, il y a trois ans, dans le centre de la Vallée de la Lys. Un meilleur matériel, de meilleurs locaux, mais ce genre de regroupement laisse souvent sur le bord de la route les volontaires les moins forts, et ceux qui auront beaucoup de mal à mettre moins de 5 minutes pour rejoindre la caserne si celle-ci s’éloigne de chez eux.

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