16 février 2014

Il sauve ses voisins de l'incendie volontaire


Airvault. Une Airvaudaise a incendié son appartement, samedi vers 3 heures. Un résidant a donné l’alerte, sauvant ses voisins de l’incendie.Baudouin Dezettre, c'est lui qui, vers 3 h 30, dans la nuit de vendredi à samedi, a« alerté tous ses voisins » d'immeuble dès qu'il a « senti une odeur de fumée ».Quelques minutes plus tard, les occupants de ce HLM,  étaient dehors. Ils ont assisté, impuissants, à l'incendie qui finalement a détruit trois appartements et en a endommagé un quatrième. Par chance aucun habitant n'a été blessé. Le sinistre est d'origine humaine : une des résidantes, fragilisée et connue des services administratifs de la mairie, avait mis le feu à son appartement. Elle a été transportée à l'hôpital." J'ai sauvé ma femme et mes deux filles "Adjoint au maire d'Airvault, Michel Reignier n'a pas beaucoup dormi. Prévenu par la gendarmerie, il était présent à l'arrivée des pompiers*: « Les hommes du feu ont mis trois heures et demie pour venir à bout de l'incendie ».Les traits tirés, les yeux encore embués de larmes, Baudouin Dezettre craque : « Tout est détruit dans mon appartement. C'est une piscine ! ». Cet ancien béret vert est accablé : « J'ai perdu mon ordinateur avec tous mes dossiers militaires dedans ». Puis il se reprend : « Le plus important, c'est que j'ai sauvé ma femme et mes deux filles ».Béatrice Buton, occupante de l'appartement n° 1, s'approche alors de Baudouin, le héros du jour, pour le prendre dans ses bras. « On se connaît tous dans l'immeuble, dit-elle. On prend parfois l'apéritif ensemble ». Mère de deux enfants, Béatrice va être relogée par la municipalité. Tout juste a-t-elle pensé à « récupérer les sacs de ses deux garçons pour l'école, lundi ». La famille de Baudouin Dezettre, elle, dormira samedi soir à l'hôtel en attendant de trouver une solution.Sauver un livre ou une couvertureAlors que les résidants de l'immeuble quittent peu à peu les lieux, emportant sous le bras leurs effets personnels les plus chers – pour certains un livre, pour d'autres une couverture –, des couvreurs sont déjà à l'œuvre sur le toit de l'immeuble. « Ils sécurisent la toiture des logements n° 3 et n° 7 », explique Chantal Nargeot, directrice adjointe d'Habitat Nord Deux-Sèvres, bailleur de l'immeuble. Ces travailleurs essayent d'atténuer, un peu, à coups de marteau, les stigmates d'une nuit qui laissera inévitablement des traces dans la mémoire des habitants de cet immeuble de la rue des Chenevières.


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