19 mars 2014

Narbonne : Plaintes de pompiers pris dans une vendetta lors d'une intervention de secours


C'est une intervention dont trois pompiers de Narbonne se souviendront longtemps. Dimanche matin, un professionnel et deux volontaires sont dépêchés pour porter secours à une personne qui s'était blessée à un genou dans un bar de nuit, 'Oxygène', sur l'avenue des Pyrénées. Il est 7 h 10 du matin, cette intervention ne semble pas poser de difficultés particulières.L'ambulance avec trois pompiers avait été dépêchée pour un événement banal. Jusqu'au moment où deux hommes à visage découvert font irruption dans l'enceinte de l'établissement. "Ils étaient armés d'une barre de fer et d'un sabre", se souvient le pompier encore sous le choc. À l'intérieur du bar, il restait encore quelques clients et des membres du personnel. Les deux hommes s'en sont pris violemment au bar, donnant des coups et cassant des verres.

Traumatisme Dans cette affaire, il est évident que les pompiers n'étaient pas les cibles. En revanche, le traumatisme qu'ils ont subi était bien réel. Le pompier professionnel, avec 20 ans de service, n'en revient toujours pas : "C'est la première fois que je vois autant de violence. Un sabre est passé à trente centimètres de mon visage. J'ai eu le temps de prendre la victime et de partir dans le VSAB". Depuis les faits, il est en arrêt maladie et il a été pris en charge par le service d'aide psychologique du SDIS. Il a déposé plainte, tout comme au moins un autre pompier volontaire engagé dans cette intervention de secours.Le commissaire Jérémie Bosse-Platière a confirmé les démarches des pompiers. En revanche, ces derniers ne seront considérés qu'en qualité de "témoins et non de victimes". Leur récit sera très important pour identifier les personnes mises en cause dans cette expédition punitive. Hier soir, l'établissement de nuit n'avait pas déposé plainte. L'enquête est ouverte pour localiser les responsables, et les enregistrements des vidéosurveillances sont en cours d'exploitation. Pour le colonel Henri Benedittini, directeur et chef du corps départemental des pompiers, même si les secouristes n'étaient pas expressément visés, cette affaire n'en restera pas là : "Le SDIS soutient ces trois pompiers. Nous avons contacté notre avocat pour que le SDIS se constitue partie civile". 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire