18 mars 2014

Un sapeur-pompier mis à l'honneur par le préfet


L'histoireCe n'est que vendredi dernier qu'a eu lieu la cérémonie de remise des récompenses, à la préfecture, à La Roche-sur-Yon. Pourtant, les faits, eux, remontent en août 2013, le 14 août exactement.Ce jour-là, accompagné de sa famille, le caporal-chef Manuel Capo se rend sur le littoral. Au passage du viaduc, à la sortie de Mortagne, il aperçoit une jeune femme qui a enjambé le parapet... prête à sauter ! « Je me suis arrêté dès que possible, raconte-t-il. J'étais déjà en communication avec le Cog (Centre opérationnel de la gendarmerie) lorsque cette personne à sauté dans le vide ! »Une chute de 40 mètresLe viaduc culmine à cet endroit à une quarantaine de mètres au-dessus de la Sèvre, une hauteur qui laisse peu de doutes quant à l'issue du drame. « J'ai par la suite contacté les pompiers pour demander les secours adaptés à ce genre d'intervention. Un ancien collègue pompier s'est arrêté et nous sommes descendus le long du viaduc par un chemin très escarpé. Nous nous attendions à retrouver le corps dans un champ. »
Un vrai miracleArrivé en bas, Manuel entend des cris mais sans en localiser la source. Les deux hommes trouvent un passage dans le mur pour ensuite accéder à la chaussée en amont de la tannerie. « Et là, je l'ai aperçue, accrochée à un rocher. » Et vivante !Le pompier traverse une première fois la rivière puis une seconde en ramenant la blessée. « Je me suis alors échoué sur un banc de sable en maintenant le corps contre le mien pour faire un plan dur. »Ses neuf années de caserne lui ont appris les bons réflexes et les gestes qui sauvent : « Il fallait conserver l'axe tête-coup-tronc bien droit jusqu'à l'arrivée des collègues. » Et là, une longue attente commence. Même si les secours sont montés en puissance rapidement (Smur, pompiers, gendarmerie, sauveteurs aquatiques, etc.), il faudra 45 minutes pour évacuer la victime.Manuel avait déjà été récompensé à Mortagne lors de la cérémonie des voeux de cette année, mais cette fois c'est Jean-Benoît Albertini, le préfet, qui a décoré ce courageux pompier. Seul regret pour ce héros : « Je n'ai jamais vu le visage de cette personne, ni pendant l'intervention, ni après. » Une inconnue qui gardera son mystère.

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